30 nov. 2009

Le matin qui me ressemble


Texte de Taoufiki BELAID




Les rues trempées le soir
Les chaussées humides
Les fenêtres closes
L’unique arbre au coin de la rue
Ces objets froids
Cet automne sombre avant l’heure
Cette vieille demeure :
Ce tableau nébuleux est tout près de mon cœur.

Combien me ressemble l’oiseau qui regarde à travers la fissure dans le mur !
Combien me ressemble le matin, celui que blessent les tumultes !
Les vents quand ils battent les citadelles me ressemblent
Me ressemble le soir esseulé, allongé, seul, au bord du fleuve, la nuit.

L’arbre solitaire ne me ressemble pas : il est tout près de mon cœur.
Le poignard qui égorge l’agneau, celui qui coupe aux couleurs leurs doigts, ne me ressemble pas du tout
Le revolver pointu vers le jardin
La hache fort acérée dans la main du bourreau
Les équidés qui sillonnent les prés à la recherche d’un homme assassiné
Le bombardier qui lance le feu sur le nid des oiseaux,
Tant de crimes qui ne me ressemblent pas !

Les choses fraîches
Les souliers oubliés sous le lit
La langue cachée sous le silence
Les yeux qui, derrière les couleurs sombres, regardent en cachette
La clef rouillée
Ne me ressemblent pas non plus.
Seulement nous nous rejoignons dans quelques détails.

3 commentaires:

توفيقي بلعيد a dit…

أيها المبدع المشاغب...كم أنت رائع
محبتي وتقديري

Mostafa ABBA / مصطفى عبَّا a dit…

مرحبا بك أخي صديقا وشاعرا

Unknown a dit…

تحت ظلال الأنفاس الكريمة للشاعر والصديق توفيقي بلعيد تولدت أحاسيس وكلمات بلغة فولتير عبر لسان الأديب مصطفى عبّا هي بشموخ النخيل ودفء الرمل
وعلى نبرة صوت الزمن يتلاشى صمت ..قلم بلهيب التمكن ترجم صوت الزمن والزمان الراقدين في روح شاعرنا بجمالية وقداسة المشاعر ونبلها..اسجل إعجابي للأخ والصديق بلعيد وللاديب مصطفى عبّا