24 sept. 2010

*العَيْن التي تَرى

*

تحاول أن تسير دون أن تنزلق، كما حاولتَ دائما. عيناك لا تحيدان عن الرصيف الأبيض وحذاؤك يطفح بالثلج رغما عنك. تملأ عينيك صورُ الأحباء الصغار الأباعد: إيمان، هدى، عصام... ينِطُّون عبر دائرتَيْ عينيك في نزق طفولي. يدعونك أن تعود سريعاً، ثم يغلفهم ضباب له طعم الدمع المالح والثلج. تجهد نفسَك في نسيان هذه الصورة وتخطو، تخطو، وأشدُّ من هذا الصقيع صقيعٌ يستوطن كلَّ دواخلك. ودواخلك كانت منذ قليل تغلي. منذ كثير كانت تغلي وتشتعل. بالغضب أحيانا كانت تشتعل، وأحياناً بالحنين إلى الوطن الذي لا يأتي.

"ما الوطنُ؟" تسأل نفسَك.

وتقول لك نفسُك: أُفٍّ من هذا

23 août 2010

Patrie

*
Tu demeures donc ma patrie
Même s’ils annihilèrent la patrie en toi


Lance tes youyous car il n’est que le temps d’un cillement et les détails du premier exode me quittent. Et puis à travers mes prairies intestines, tantôt tu t’éclipseras, tantôt je boirai, en ton absence, les chagrins de mon second exil après le millième hégire. Je brandirai toute ma figure alors face à ce Rhône, pour que nous vivions, toi, Sabou et moi. Tu n’as donc qu’à pousser tes youyous…

Chante, Dame des mondes, car je te proclame ma patrie

Sur mon visage la sphère se roule, erre
Chaussant le vent
Je poursuis ce que j’appelai : Rêve
N’est-ce pas toi le Rêve ?

Quand je tente de le saisir, il se faufile, me fuyant
Voici que la patrie désirée, ma mie, se mue en ombre !

Je fonce alors dans l’errance comme tu fonces dans l’absence
Et l’enfant en moi se réveille et te hèle :

" Tarde donc un instant ! Patience !"

Tu ne tardes point, hélas !
« Du calme, dis-je alors à mon enfant, devant la porte de la patience il n’y a pas de ruée »
« Sors de moi, vieillard, répond-il. Prends ton corps arqué. Moi je ne me plierai guère. Sache que ton Moi est un gouffre qui m’étouffe. »

Quand le vieillard se mit hors de moi
L’enfant s’écria :
« Amers sont tes yeux, ami »
« Persévérons donc ! » répondis-je

*

17 août 2010

كلُّ الهَم

*
*
كُلُّ هَمٍّ شَجَ‍رة
كُلُّ شجَرةٍ جُرحٌ
كلُّ جرحٍ قَصيدَة
كُلّ قَصيدةٍ بُرْكَان
كلّ بُركَانٍ امْتِحان
كُل امتِحانٍ بَدْء
كل بدْءٍ حَدَث

لَمّا كانَ الحدَث
كانَتْ فِيَّ كيْنونَتُك
*
*

Je t'ai dans la peau

*
*

Déchiffre dans mes yeux ton image
Vois-tu ?
Les couleurs délaissent mon visage
Tous mes reliefs prennent ta teinte
Le sommeil cède aux longues veilles

Comment ne pas répondre quand la nuit m’interroge :

Quelle saveur ont-elles, tes insomnies ?
*
*

12 août 2010

Errant... Errance...

*
J’implore ton pardon
Ô langue effarouchée !
Ce sont là mes souffles mixtes
Que j’éparpille entre tes seins


Rien de plus
Rien .


Des mots, des images, des voix, des visages s’abattent en mon sein et s’agitent. Je m’exclus et baigne dans la sueur, dans la douleur. Je vibre et tremble. Le vertige me gagne. Le tourbillon me hisse dans le firmament des galères, des geôles tortionnaires. Les déserts où j’erre m’annihilent si savamment que je ressuscite et me multiplie… AAAAh ! je sors, j’entre dans l’éveil : l’exil intérieur règne toujours ! Non ; ne me quitte pas un instant…


E

N

T

R

E


Entre en moi


Peuple-moi
Moi le corps pluriel
Entre
Car ma tête est mise à prix
Entre
Car tu es le songe tant désiré


Entre car il m’est un rêve
Quand à mes voisines je le contai
Les pucelles parmi elles chantèrent, lancèrent des youyous
Attendre est exil, leur confiai-je
Voici la Méditerranée qui brandit ses geôles à ma face

Ô toi ! dirent-elles, dépense ta peine entre les saignements de l’encre et le sourire du verbe

Dépense sans te dissiper
Persévère sans te dépenser
Vas-y ! Avance !
Va … Avance…Avan… van… van…


Cette langue arabe
me ceint de ses tresses noires
Plus grands que ma voix
Sont ses alphabets

Quoi d’étonnant si ma peine ne s’apaise guère ?

Je suis le miroir qui reflète ton visage de captive
Voici ! Vois !


Moi le vagabond errant
Je ne lâche point prise.
*

AIMER

*
*
Je te réinvente
Sans prélude.
Je t’entame par ordre alphabétique
Sans préavis.


Je t’incruste dans la plus profonde de mes strates intérieures
Je verrouille mon dedans
Et glisse la clef sous la porte de ton cœur


Vers d’autres confins
je pars à ta recherche
chaussant le vent
chevauchant le désir.


Rêves, ombres,
envie, pénombres,
délires,
me tiennent compagnie.


Voici que soudain un ange sans ailes,
zélé,
au cœur de silex,
me bannit.


Est-ce toi ou l’autre en toi ?
Est-ce ton avers ou ton revers ?


Peut-être l’ai-je un jour aimé
Peut-être l’ai-je aussitôt oublié
Peut-être…


Tout
Peut
Être.
*
*

24 juin 2010

SEUL

Extrait du recueil "Souffles Mixtes"
*
*

Seul sans elle

Elle !

Etait-ce elle ?
Ou ne vis-je que des mirages ?
Que son ombre ?
Que son image ?
*
*

3 mai 2010

Oraison funèbre sur le mode binaire

*


Il était lâche comme un homme, prêt à mourir pour une virgule. Esclave mi-consentant de la Raison, n’ignorant cependant aucune des incohérences de ce qui vit, aucune des contradictions de ce qui respire, aucun des revirements de ce qui dure, aucune des métamorphoses de ce qui bouge. Sincère jusqu’à l’infirmité, apologiste inspiré des beaux mensonges. Féroce de trop de blessures reçues, et tendre à la dérobée, d’une tendresse presque constamment inaperçue. Capable, indifféremment, de faire sur le ton de l’excès l’éloge de la modération, sur le ton de la modération l’éloge de l’excès. Ayant reçu grande part d’amour et grande part d’incompréhension. Mélancolique ébloui, tantôt ardent à se consumer, tantôt jeté aux lisières de l’aboulie. Désenchanté chronique toujours dans l’attente fiévreuse du lendemain. Entêté comme un escargot, et devant l’obstacle de nature à se dégonfler comme un cheval velléitaire. Hissant à la face du monde l’étendard de l’indépendance et à ceux qu’il aimait d’inoxydable amour enchaîné, pieds et poings. Résistant de la première heure, rebelle, réfractaire, puis un beau matin adhérant par colossal effort et en retirant colossale satisfaction. Sachant dire non mieux que personne, et tout à trac émerveillé d’avoir dit oui. Enclin à chanter sur tous les tons les vertus de l’ataraxie romaine, mais, imprécateur résigné, condamné à l’indignation perpétuelle. Rivé à la glèbe, pataugeant dans la boue, mais secret adorateur de nuages, ne voulant croire à aucun salut en dehors de l’imaginaire. Imposteur comme un intellectuel, irrécupérable d’intégrité. Observateur souvent distrait des choses humaines, trop clairvoyant pour ne pas sentir à chaque instant le couteau vrillé dans la plaie.

Vous qui l’avez connu, à votre façon vous l’avez aimé. Il l’a su – un peu.

*

1 mai 2010

Le spectre d’Aurélie

*
Affalé dans « mon » nouveau fauteuil, fraîchement acquis par la « Maison des Citoyens », je tournais négligemment les pages d’un vieux magazine féminin. De temps en temps j’orientais les nouveaux arrivants et les habitués vers les salles où ils entendaient pratiquer leurs activités ou participer aux différents ateliers qui leur étaient destinés.
Ma mission au sein de la « Maison des Citoyens » consistait, à partir de seize heures trente jusqu’à minuit, et au-delà selon les saisons, à accueillir les gens, les orienter, répondre au téléphone et, d’une manière générale, veiller sur l’ordre général à l’intérieur.
Cette structure municipale se situait dans un quartier de la banlieue de la ville, un quartier construit pendant les années soixante du siècle écoulé. Il abritait une population d’origines et de races différentes, une classe sociale modeste, pauvre dans la plupart des cas. C’est la raison pour laquelle la majorité de mes « clients » était composée de personnes âgées, de chômeurs ou d’autres cas encore, comme les catégories socialement assistées, les familles dites populaires, sans oublier un nombre considérable d’handicapés physiques ou mentaux.
Ce soir-là je sentis subitement un agréable parfum m’envahir et se propager en douceur dans l’atmosphère. Je levai alors les yeux afin d’en découvrir l’origine : de l’autre côté du bureau d’information mes regards s’attardèrent longuement sur le visage d’un ange dans le corps d’une femme, la trentaine environ, que la fragrance suave devançait et qui s’adressait à moi demandant quelques informations. Je trouvai sa voix savoureuse, semblable à un songe rare et exquis. J’étais en face de la douceur et la beauté personnifiées alors qu’elle me demandait où se trouvait la salle 40 où se déroulait, au bénéfice de quelques collégiens, l’activité du soutien scolaire, assurée par des enseignants et des étudiants bénévoles.

29 avr. 2010

DES-ESPERANCE-S

Extrait du recueil "Souffles Mixtes"
*
Celui que tu vis dans la fureur assaillante
n'était pas moi

Moi
Je demeure en toi
Toi ma demeure

Qu'importe si tu m'archives dans ta mémoire
Car dans tes rides je renaîtrai
Comme un enfant solitaire
Telle la dernière étoile qui, dans mon ciel, agonise

Me reconnais-tu maintenant ?

Muse es-tu ou méduse ?
Je suis l'Ego qui hurle ses entrailles:
Ego ! Ô petit moi !
Dégueule tes courroux
Et tais-toi !
Et tue-toi !

Je suis incapable de souffrir
Inapte à mourir
*
*

23 avr. 2010

AM... OU... R

Extrait du recueil "Souffles Mixtes"
*

Je t’aime dans ton absence et dans ta présence.
Je t’aime dans le vrai et dans la vérité. Dans la raison et dans la folie.
Quand ton être m’investit, et quand la déraison me saisit, la certitude d’être en toi, de toi et à toi, mon incertitude cesse et le doute me quitte. On dirait que telle est ta volonté. Tantôt elle est. Tantôt elle n’est pas. Est-ce là une dure épreuve que tu m’infliges et pourquoi ? Ou alors es-tu ainsi, toi qui es toi ?
Je t’aime dans l’omniprésence, dans mes ténèbres, dans tes lumières, dans ma conscience et mes transes, dans l’aller et la venue, dans l’intimité et l’extériorité, dans la douleur et dans le bonheur.

Cependant je demeure sans savoir alors que tu es le Savoir. Pourquoi tu n’es pas en moi, toi qui as le pouvoir d’être partout, y compris en moi ? Pourquoi me détrônes-tu quand je te fais allégeance ? Pourquoi t’éloignes-tu lorsque j’aspire à t’approcher ? Pourquoi ne m’apprends-tu pas ce que j’ignore afin que je puisse te connaître, te reconnaître et ne point t’ignorer?
Toi que je sais et que je ne sais pas, toi le proche et le lointain, l’Alpha et l’Oméga, dis-moi qui tu es afin que je puisse t’incorporer et te percevoir.
Entre toi et moi il y a tant de distances.
Parfois je ne dénigre pas ton être, sans pour autant te consacrer.
Parfois je n’ai ni doute en toi ni certitude.
A dessein je te laisse la paix, même lors de mes détresses les plus tenaces, mes angoisses les plus coriaces, non point pour le plaisir d’être un infidèle, non, mais pour alléger ta tâche tout en continuant ma marche seul. Seul et unique. Libre, sans Toi. Comme Toi.

J’atteste qu’il n’y a point de Moi que Toi. Il n’y a nul autre, autre que Toi. De Toi, les choses, toutes les choses, respirent et tirent leur souffle. Ton souffle, toi qui es Lumière sur Lumière.

Alors quand tu voudras viens. Reviens.
Moi, je n’arrive pas à aller jusqu’à Toi.
Où es-tu donc ?
*

6 avr. 2010

DESIR

Extrait du recueil "Souffles Mixtes"

*
Désir brut
Envie brutale
Femme qui m'enflamme
Femme fatale

Foudre qui scalpe

Comment pourrais-je baisser les yeux ?
Alors qu’est ouvert
entre ses cuisses
Telle la porte des Alpes ?

Stature fougueuse
Allure effrénée

Béni soit-il dans sa toison dorée
Celui-là qui se laisse deviner

Béni soit-il
Celui qui l’a étrenné
*

VISION

Extrait du recueil "Souffles Mixtes"
*
*

Je la vis qui planait traversant mon ciel intérieur
Ma lune était éteinte ces jours-là
Elle se posa un instant, alluma une étoile, puis elle s’envola
Elle me laissa sa fragrance et s’en alla
C’est alors que je fus épris d’elle
Je décollai vers l’ailleurs où sa rencontre était probable
Un vent d’automne me transportait
De même qu’un rêve
au teint de la lumière
à la vitesse de l’envie

*
*

23 mars 2010

نصُّ الهيَام







وأخبَرَني الذي ثقتي فيه لا تُحَد، ورجائي في حضْرتِه لا يُصدّ، وهو خازِنُ سرِّي وسابِرُ غوْري، الكَاوينِي الشَّاويني، العارِفُ أمري وضَرِّي، قال رحمه الله: لا يصلُ الحبيبُ إلى الحبيبِ إلا شهيداً أو شَريداً، ألا أرِق كأس الكَرى، واسْعَ كاليعْبوب في الأراضينِ يقظاناً حذِرا، لا يغُرّنَّكَ الْيَلمَعُ السّرَاب، ولا يبكيَنَّكَ الطلَلُ الخَراب، سِر في شعاب الأرض وئيدا، خُض البيد والوِهاد وحيدا، ولمّا تَبْلغ من السّعيِ أشُدَّه، وتنتابُك النّوائبُ والشِّدة، عرِّس ليلةً بدرُها تعمَّمَ هالة، وأقِم صلاتَك في محراب بنتِ الكُروم، حتى إذا لاح قرنُ الغزالة، لمْلِم صِلاتِك لليوم المعلوم، واعلَم أنَّه لا بُدّ آت، وأنَّ كل ما فاتَ مات.


كذلك يمّمتُ شطرَ من رامَ عني، أنا اللِّي نبا بي الدّهرُ وجفاني الخليل، أوغِلُ في التّيه بيْنما الحبيبُ يوغل في الرحيل، أُكدِّس الخطوات في الترحال، ولسانُ حالي سؤال: ألَمْ نتَواصَ بالوصالِ لا بالفِصال؟ ألمْ نُوصَ بالعِناق لا بالشِّقاق، وبالوفاق لا بالفراق؟


حدَّثني شيخي أبو البَركات قال: اعلَم أنّ عرسَ ليلةٍ تدبيره عام، قلتُ: ما طينُ ليْلايَ كهذا الأنام، هي التي إن لمستُها تبدَّدتْ، وإن اقتربتُ منها ابتعدَتْ، هي العيدُ تعاودُني في صحوتي وغفوتي، بِيگمَاليونُها أنا، وأنا أبو عُذْرها، واللهِ إمّا بي أو بِها. قال: إنّ سوقهُنّ كاسدة، ومعاشرتُهنَّ وربِّكَ فاسدة، إني لله ناصِحُك، عساكَ تتعَقّل، يا من تجهَل. قلتُ: قد تكون امرأتي لغةً حارَّة حرَّى، تَقْبلُ الاشتعال بالشِّعْر والبُشرى، تشيلُني إن شاءتْ حتى كوكبِ الشِّعْرى، في ذروة اللهاث كرّا وفَرّا، نسافر الواحدَ في الأُخرى، حتى لا يبقى إلاَّنا، ولا شيء سِوانا.


وأتاني المُنذِر، على غِرّة يهْدِر، أرعَدَ صوتُه في سمعي، إلى أن سال دمْعي، حينذاك عرفْتُه ووعَيْت: إنه غير مَن ادّعيْت، كلاّ إنه تقَمَّص وانتَحَل، ولكن إلى غايته ما وَصَل. كذا رمَقْتُه بنيران عيْنَيّ، فرأيته يلتوي متقهقرا، لا يلوي على شيّ، هازئاً مُزمجِرا: ويلٌ لمَن رام أَمَةً لا تُوجَد، لا هٌيولى لها ولا جَسَد، إيمَ والله إنكَ في هواك هائِم، وفي خضَم الضلالة عائم، اشهد اللهمّ كم هو لنفسه ظالِم.


وما كدتُ أهُمّ بالانقضاض عليه، حتى أسْلَم للريح قدميه، وأبصَرتُه يجرجر جسمه المُقَوس، مُنضْنِضاً كالفَنَن المُسوَّس. ثم جاءني صوتُه مع الصَّدى، كأنه آتٍ من المَدى، يجلجل كالرعد، قال: خُذ لكَ الشَّهْد من النّهد، أَكرِمْ به من سلسبيل، يشفي الغليل، ويداوي العليل، هما نَهدان يهتزان في خِفَّة الغِزلانِ، وَديعان لهما طعمُ التُّفاح، ومفعول الرّاح، وطيبُ الريحانِ، على جيدٍ دافئٍ ذا يربِضُ منتفخا بالحياة، وذاك قائمُ الحلْمة حالِمٌ يرنو كرضيعٍ وديعٍ مُتورِّد الوِجنات، وتيَمّمْ برِدفينِ كدلاّحَتيْنِ مِن رَبْع دُكّالة، ذا بضٌّ خالصٌ، وذاك أَسْمر ُأو موْشومٌ بخالَة، جاز بهما التَّيمُّم، وحُقَّ بهما التَّرنُّم والتَّنغُّم، صارِمان تارة ًوأُخرى لاهيانِ باسِمانِ، واحِدُهما لُؤلؤٌ، والآخَرُ تلٌّ من مَرجانِ، وجودُهما شيءٌ خارق، ألا سبحان الخالق، فمهْلاً مهلاً أيها المارق.


قالها واندثر، وإلى الآن لم أعثُر له على أَثر.


وطفقتُ أضرِب في الأرض غورا ونجْدا، كالهيم أهيمُ قَصْدا وعمْدا، نَعْلي الريح، وزادي شحِّيح، جُلتُ أقاصي العجم، وصقيع بلاد القزم، حتى إذا نال مني السَّقَم، وأعْيتْني السياحة والجَوَلان، قفلتُ آيِباً إلى أرض عَريبَّان، دون أن أصيب حاجتي، أو أنال بُغْيتي، فآوتْني أمصارُ وأقطارُ، وبراري وقفارُ، ما عَبَرها رحَّالةُ طنجة، فيها أقوامٌ عَجَزة، عقولهم في فروجهم، تقتُلُهم جَرَّةُ الكمنجة، قُعَدةٌ جُثَمة، ضُجعَةٌ نُوَمَة، لا وقتَ لديهم للوقتِ ولا هم يحزنون. فلما أصابني من عوائدهم كَمَد، وقد كان لي بينَهُم أمَد، عنَّ لي أن أقصد رأس الجبل، فاصطليْتُ محنة سيزيف قبل أن أصل، تجلَّدْتُ بصبر أيوب، والتّطَلُّع إلى لقاء المَحبوب، وفجأةً لاح نورٌ لا كالنُّور، ورأيتُ خيوطه إلى ما وراء السُّور، تجذبني فطاوعت، وبسملْت وحوقلْت، حتى أن انجلى الشّعاع من عيْنَيّ، فرأيتُني في حضرة مَن كَوَتني الكَيّ، كانت هيّ هيّ، منتفخة الوسط، متوسطة العُمر، عامِرة الصّدر، دونها البَدْر، غزالة ميّادة، بحُسْنها جوَّادة، قالتْ: وصَلْتَني فواصِلْني، سألتُها: كيف؟ قالتْ: دعْنا مِن كيفَ وهَلْ، وعسى ولَعلْ، عجِّلْ عجِّل فالأيامُ دُوَل. لبّيكَ يا صاحِ لبَّيك، فأمري الآن بين يديك.


وتجرَّدَتْ نُصبَ عينَيَّ وردَّدتْ: هيتَ لك! فرأيتُ من بين ما رأيتُ الذي الحُسْنُ هُو، نبع الكوثر، الناضح بطيب العنبر، عيْنُ الحياة الغَدقى، العذب ماؤها، الطيب أريجُها، فقلتُ وبي مسٌّ من ولَعٍ وهيَام: ألا كيْفَ حالُه؟ قالتْ: مَن؟ قُلتُ: ذاك الجميلُ الوَقور، الراقِد المُتهالك، الرابض بين ساريتي الرّخام، عليه مني السلام، العاكف في نجمه الكثّ الحالك، الذي إن رواني انقضى الكلام، والذي إليه المأوى والمرجع، حَنانَيْه هو النبع المُمتِع!


وجاءني صوتُها في الصدى، يُوغل في المدَى: ألاَ ليتَ لكَ عيناً، وليت لي ما ليس لك!


ودَنَتْ مني ودنوْتُ منها، ثمّ أغمدْتُ فيها سيفي حتى تأوَّهَت وقالت: قتلتَني قاتلَكَ الله! وطوَّقني متَاعُها النورانيُّ الدّامي، وطوّقْتُه حتى كدتُ أكونها وكادتْ تكونُني، فتصلّب السيف في الغمد، وانشرح الباقي من صدري الهشِّ، فلكأنني بها تشدني لأدخل ثم أدخل بجملتي وتفصيلي في عُمقها الذي ما له من قرار. وظللتُ على الحال نفسهِ، وظلتْ على الحال نفسِها، حتى لكأنّ أحوالاً مرّتْ، وأعمارا كرّتْ وفرّتْ، وبين الكر والفر كان الموت والحيوان، وكان طيبُ النَّدى والنِّد يتصبَّب مني ومنها عرقاً كأنه الطوفان، وهَدْياً وقَلائدَ وأشياء أخرى لا يسعها ذِكر البيان.


وبينما نحن على ما نحن فيه إذ هاتفٌ يدعوني إلى القيام والرحيل، ويدعوها إلى المُساكنة والمُهادَنه والقُعود. ولما ألحَّ سلَلْتُ مُجَدَّدا ًسيفي من نصله النوراني الدامي، فتأوَّهتْ هيّ، وتخشَّعتُ أنا، ثم أصغتُ السمع فما لفيتُ غير ما رأيتُ، وها ما رأيت: رأيتُ الشمس والقمر، رأيتُ القَذى والحجر، والريحَ والرعد والبرْقَ والقمر... تصدَّعتْ لِما عاينْتُ أطرافي، وسَحَّ الجبين، ودخلَتْني قُشعريرةٌ دخول الموت، فناديتُ وقد نضَبَ في داخلي الصوت: يا هذا الهاتف دعْني! دَعْنا وافصِحْ أجِنيٌّ أم إنسٌ أنت؟َ قال: يا هذا المُتلذِّذ بالأطْيَبِ مما ملَكتْ يمين! إنني اليومَ مُحذِّرُك، وعساني غداً مُنذِرُك، فتماسَكْ وأمسِكْ كما أمسك من قبلُ بودا، وأعرِضْ كما من قبل يوسف الصِّدّيقُ أعرضَ عن هذا. قلتُ: سيِّدي يا صاحب الصوت! لقد دخل السيف نصله إلى حدِّ الموت، وانصهرَ الجسدُ في نصفِه آنَ اللُّقيا، فكيف وهل يَحِلُّ الإعراضُ بعد ذاك يا سيد البقاء؟ قال: أتْفوووووو... إنك منذورٌ للَّذاتِ ومنذورٌ للشقاء، فاشهَدْ أنكَ غداً مُلاقِني ولن تعرفني.


وما كفَّ الصوتُ عن صِواتِه حتى عدتُ إلى جسدي، فما وجدْتُ غير الصدى والسراب، وتلك علامة الهجر والبَيْنِ والغياب. صُلتُ وجُلتُ شمالاً وجنوبا، يميناً ويسارا، فما رأيتُ لمن أسعى خلفها أثرا...


وأقسمْتُ بالذي يولج النهار في الليل، والليلَ في النهار، أن أسلُك خلْف الحبيب شِعابَ الأرض والقفار.


وتذكّرْتُ صوتها الذي أتاني مع الصدى، موغلاً في المَدى: "ألا ليت لك عينا،ً وليتَ لي ما ليس لك!". وبينما أنا أجتهد في فكّ معنى القول، دار الحَول، وهِمتُ في الأرض بغير خليل ولا مَطِية، ولا أنيس غير طيف المعشوق، سمعتُ صوت الهاتف الملحاح ينادي ويقول لي: مَن عشقَ فعفَّ فماتَ فهو شهيد. قلتُ: لك الاستشهاد وحدك يا سيدي، ولي وحدي الوحْد والوحدة. قال: تلك غاية اللذة! قلت: اللذة هي التوحُّد في الجسد الآخَر والكينونة فيه، وذلك فصل من فصول الموت الجميل. قال: متعة الروح والعفةُ العفة غاية المؤمن وسبيله إلى الجنة! قلتُ: هاتِ ما سلبتَني ولك مني ما تبَقَّى. قال: عنيدٌ أنت ومنذورٌ لجحيم الدنيا، فاشهَدْ أنك غداً مُلاقِني ولن تعرفني، وإن عرفْتَني لن تلاقيني. قلت: مَنْ أنت؟ قال: أنا أنت.


قالها واندثر، وإلى الآن لم أعثر له على أثر.






5 mars 2010

وصية لكل الناس

*

*

نص للصديق الشاعر توفيقي بلعيد

*

(إلى كل الضحايا المحتملين)

*

*

لديَّ، كحبات الرمل، أفكارٌ

وكموج البحرِ الصاخب، رغباتٌ عِدة

أكره الإقصاء

وأنْ يدَّعيَني، لحسابه الخاص، حياًّ أو ميِّتاً، أحدٌ

لزوجتي نصفُ الميراث

للإناث، كالذكور، عودٌ كامل من أسمائي

وأشيائي البسيطة

للأصدقاء الكلماتُ الجميلة

وما زرعنا في تربة الذكريات من ورد

أما أنتِ يا أمي

فمن يقدر أن يوصيك بالصبر

إذا ما يوماً، عن عشِّ حضنكِ، ارتحلتُ؟

ضعوا والدتي في قلب العزاء

على يمينها أم أطفالي والأخوات

وعلى يساري نسائي السابقات

وما تبقَّى، في هذا العصر، من أسراب العُشّاق

ليس لي، بين المبدعين، أعداءٌ

فلا تدقوا، في النعش، مسمار الحقد

لا تجروا، كالكلاب، أطراف الجثة

افتحوا الباب للأرامل

لليتامى

لكل من يرثي ضحاياه فيَّ

توحدنا الخسائر...

سأخاصر أول امرأة تكون قرب ضريحي

سأدخل الموت كأول العشاق

سأوزع، بدل الدموع، الحلوى على الأطفال

وأعيد نشر مناديل الأريج فوق حقول الريح والأطلال

رجاءً، لا تؤبنَّنني الجهات التي، طويلا، حاصرتني...

*

*

من ديوان الشاعر "منعطفات سائبة"

*

أنظر ترجمة هذا النص في الورقة التالية

4 mars 2010

Un testament destiné à tous

(A toutes les éventuelles victimes)


*


*



Miennes sont des idées semblables aux grains de sable


Mienne est une multitude d’envies, semblables aux vagues houleuses de la mer


J’abhorre l’exclusion,


De même que la présomption de quiconque me considère, mort ou vivant, comme étant de son propre camp



A mon épouse va la moitié de l’héritage


Aux filles comme aux garçons vont une part entière de mes noms


et de mes maigres biens


Aux amis les mots splendides


et ce que nous avons semé comme fleurs dans l’humus des souvenirs.



Quant à toi, Mère !


Qui oserait t’enjoindre d’être patiente


Si, un jour, loin de mon nid, ton giron, je devrais partir ?




Mettez donc ma mère au cœur des condoléances


La mère de mes enfants et mes sœurs étant à sa droite


A ma gauche mes femmes précédentes


Et les rescapés parmi les essaims de soupirants de l'époque




Je n’ai aucun adversaire parmi les esprits créatifs


Alors n’enfoncez pas dans mon cercueil le clou de la haine


Ne traînez pas, tels des chiens, les débris de ma dépouille


Ouvrez plutôt la porte aux veuves


Aux orphelins


A quiconque déplore ses morts en mon exemple.


Nous unissent les défaites...





Par la taille je prendrai la première femme qui s'approcherait de ma tome


J’entrerai dans le trépas comme le premier des soupirants


Aux enfants, au lieu des larmes, je distribuerai des délices


Et, encore une fois, j’étendrai les foulards parfumés sur les champs du vent


Et sur les ruines.




Alors pitié ! Que ne pleurent pas ma mort ceux qui me traquaient.


*


*

12 févr. 2010

CASABLANCA

Texte du recueil "Souffles Mixtes"
*
*



Pourquoi cette ville au seuil de sa ménopause m’habite ?
Qu’a-t-elle à m’engloutir ainsi ?
Serait-elle jalouse de Lyon qui m’abrite ?

Elle lâche ses pots d’échappement à mes trousses
Et ses chauffards me volent la vie
Pourquoi oublie-t-elle que j’existe ?
Que me reproche-t-elle au juste ?

Animée malgré ses

7 févr. 2010

بوشعيْب الگاوْري

لم نصدق نحن صغار الحارة أن يحصل لبوشعيب ما حصل له وأن نُحرم، هكذا، بين عشية وضحاها، من اللهو مع كلبه "ديك" والجري وراءه وهو حاثٍ على كرة التنس بين شدقيه، ملؤه النشوة والسعادة، وكأنه يسخر منّا في قرارة نفسه، نحن أولئك الأطفال المغاربة الصغار الذين لم يسبق لهم أن رأوا كلباً رشيقا وذكيا مثله آت من بلاد العجم.

فجأة ذات صباح من صيف تلك السنة من السنوات الأولى لسبعينيات القرن الماضي استيقظنا وكأن لا شيء كان! كانت الساحة الواسعة المحيطة بسينما السلام صامتة، حزينة على غير العادة، أو لعل هذا هو على الأقل ما أحسسنا به، نحن الأطفال الذين حرمنا من متعة دامت عدة شهور.

ماذا حصل؟

**

*

بوشعيب

**

*

كان بوشعيب شابا في بداية الثلاثين، طويل القامة قوي البنية، وسيماً، من رآه يقول: "هنا نْباتْ"، يكفي أن تراه لتصاب بنوع من الرهبة والخوف من أن يطالك منه سوء، ولذلك أطلقوا عليه تسمية "بوشعيب الكوسطو". غير أنه في حقيقة الأمر كان ضعيف الشخصية، طيبا في العمق رغم مظهره الذي يبث الرعب ويبعث على الاحترام. ولعل ذلك ما جعله يختار مرافقتنا نحن الأصغر منه سنا بأعوام كثيرة عوض معاشرة أقرانه الذين كان ينفر منهم بشكل غريب. كنا إلى حد ما إخوانه الصغار وكان أخانا الأكبر الذي يسلينا ونتسلى به ومعه رغم أننا كنا نؤدي ثمن تلك التسلية نقدا وعدّاً. حينما كان الواحد منا مثلا يتغيب عن المدرسة خفية عن والديه كان يرافقنا لدى المدير متقمصا دور الأخ أو ولي الأمر وننجو هكذا من عقوبة مزدوجة: غضب الأب وتوبيخ المدير. أكثر من ذلك: كان لا يتردد في الدفاع عنا خلال المعارك التي يشنها علينا أطفال بعض الحارات المجاورة، وكان يكفينا الظهور برفقته لكي ننعم بالسلم ونصبح مرهوبين من طرف مَن كان يريد بنا شرا من أبناء الأحياء المجاورة. ثمن كل ذلك؟ كنا فقط ملزمين بتأدية قطعة نحاسية بقيمة "عشرة دريال" للواحد، الشيء الذي كان يوفر له علبة سجائر من نوع "كازا" وقارورة بلاستيكية من النبيذ الأحمر.

منذ أن غادر بوشعيب مقعد الدراسة بعد أن كرر القسم الخامس من التعليم الابتدائي لم يمارس أي عمل يُذكر، ظل كذلك شأنه معنا ومع من سبقونا وكبروا، أما في حالة الأزمات الشديدة فكان يمد يده لإحدى أخواته الأربع التي تعمل في معمل النسيج أو ـ وهذا ناذرا ما كان يحدث ـ لأبيه الحاج بوبكر الذي بعد تقاعده من معمل السُّكّر كان يمارس حرفة الفقيه الذي تؤمه العجائز والعوانس وكل من كان في نفسه ضرر لكي ينعم بتميمة تجلب له السعد وتمكنه من نيل المُراد والمُبتغى.

لكن حدث ذات يوم أن تركنا بوشعيب كالأيتام وغبر.

**

*

الحاج بوبكر

**

*

كل سكان الحارة بل سكان حي البرنوصي بأكمله ـ من الذين يعرفونه على الأقل ـ يشهدون له بالاستقامة والورع. ذلك لأنه منذ وفاة زوجته، بينما أطفاله، أربع بنات وطفل، كانوا لا زالوا صغارا يدرسون، ارتأى أن يكرس حياته لهم ولعبادة مولاه. كانت أمنيته أن يراهم ذوي شأن بعد الدراسة وأن يحتلوا أحسن المراتب في المجتمع. لكن هذا الأمل ما فتئ أن خاب مع مرور السنين، فالبنات والولد المُعَول عليه غادروا الدراسة عن غير طواعية، وثقل العبء خصوصا حينما تقاعد الحاج عن العمل من معمل السُّكّر.

ومع ذلك ظل يكافح ويطرق هذا الباب وذاك حتى وجد لأبنته الكبرى عملا في معمل النسيج غير بعيد عن حي البرنوصي، غير فاقد للأمل في أن يرى قُرّات عينيه رفقة الزوج الذي طال غيابه ولم يأت. كان يحز في نفسه أكثر من كل شيء وضعُ الاِبن بوشعيب الذي أصبح رجلا ما شاء الله ولكن رجلا عاطلا بلا شغل مكرسا وقته لأطفال الحي والسيجارة والكأس. بوشعيب كان بالنسبة له كالمرآة التي تعكس فشله كأب صالح أنجب ابنا خارجا عن الطريق. ومع ذلك ظل قوي الإيمان حتى جاء الفرج.

من أين جاء هذا الفرج؟

لو طرح هذا السؤال عن الحاج بوبكر لأجاب: "من عند مولانا" ثم بسمل وحوقل. لكن الصدف إضافة إلى ضيق ذات اليد وضحالة معاش التقاعد جعلا الحاج بوبكر يقرر ذات يوم أن يستثمر مخزونه من الستين حزب التي حفظها من القرآن ويعلن نفسه "طبيبا نفسيا" يعالج بكتابة التمائم بعض الأمراض التي استعصى على أصحابها حلُّها. وهكذا داع صيته في الحي وأخذ الرواد يزورونه من كل الجهات... حتى جاء يوم:

ـ لقد جاءني السعد يا الحاج بوبكر، وذلك بفضلك. جئت إليك لكي أجازيك. أطلب مني ما تريد قبل عودتي إلى فرنسا.

ـ حاشى لله يا رجل. ما أنا إلا وسيلة وكل شيء من عند الله.

ـ ونعم بالله! ولكن آسي الفقيه خصني نكرمك، الفرج جاءني على يديك و...

ـ أعوذ بالله يا رجل...

ثم فكر الحاج بوبكر مليا أمام إلحاح الآخر، وما لبث أن أشرق وجهه وقد تمخض باله عن فكرة رمى بها ساخنة في وجه صاحبه:

ـ شوف يا أخي، إذا كان لا بد من أن تكرمني فاعتق ذاك ولدي أبو الأكتاف، سوف تنقذني هكذا وتنقذه من هذا الجحيم الله يرحم لك الوالدين.

قهقه الرجل وهو يشعر بالارتياح بعد أن أذعن الحاج لرغبته. قال:

ـ لا تضف شيئا آخر يا السي الحاج، والله طلبتها رخيصة، أنت أسعدتني وأنقذتني، والله تتساهل كل خير، أنت وابنك معكم رضا الوالدين، شوف! غدا إن شاء الله تكون الأمانة عندك.

قالها وهرول مغادرا المكان. ظل الحاج بوبكر لا يلوي على شيء، متسائلا، حائرا... الأمانة؟ أية أمانة؟ ماذا أصاب الرجل؟

عاد هذا الأخير في صباح الغد:

ـ اسمح لي يا الحاج بوبكر، تأخرت عليك،كان لا بد أن أعود إلى سطات عند أختي لكي آخذ الأمانة. ها هي يا صاحبي! جئت معي باثنين من فرنسا، واحدة لولد أختي والثانية كنت أنوي بيعها...

ظل الحاج "يبقلل" في عينه غير فاهم شيئا. تساءل:

ـ أية أمانة يا أخي؟ أنا لم أُودعْك شيئا!

ـ هذي "كونتراضا"، عقدة عمل للسي بوشعيب، كنت أنوي بيعها ولكن خيرك سابق يا السي الحاج. الله ينعل أبو الفلوس!

لم يصدق الحاج بوبكر ما يحصل له. انتصب واقفا وعانق صاحبه بحرارة ناذرة و...

**

*

بوشعيب في بلاد العجم

**

*

وكانت كل أمنية الحاج أن يقوم زبونه السابق بتشغيل ابنه في أحد الدكاكين التي يملكها لا أكثر ولا أقل، ولم يخطر على باله أبدا أن يصل كرم الرجل وسخاؤه إلى هذه الدرجة. عقدة عمل في فرنسا قابلة للتجديد في قطاع الفلاحة؟ ذاك حلم لم يساوره أبدا فيما قبل. لا هو ولا بوشعيب. هذا الأخير قفز كطفل من شدة الفرحة وهو لا يكاد يصدق. وكان أول شيء فكر فيه بعفوية قصوى هو "نصرانية شهباء"! يقال إنهن هناك مولعات حتى الجنون بفحولة أكحل الرأس و... و... وأخذ يحلم ويحلم.

أما حلم السي الحاج فسرعان ما أخذ يتخيل ابنه وهو يبعث له بحوالة سمينة كل شهر، أصبح المال يتكدس وأصبح للبيت عدة طوابق مؤثثة بأجمل الأثاث، ثم ها هو الولد المبرور يعود في الصيف خلال العطلة سائقا سيارة البوجو وهي تلمع مُحمّلة بالهدايا والأمتعة... وداعا للدراجة الهوائية التي كان يمتطيها الحاج فتتركه في منتصف الطريق والتي كانت طورا سلسلتها تتكسر وطورا تتقيأ هواء عجلاتها أو تعاني من "الْجُو"، ومرة ها هو المقْوَد يدور في الفراغ ووجب تغييره ومرة ها... و... و...

رافق الحاج "طفله" المحظوظ إلى مكتب الهجرة بعين البرجة للقيام بالإجراءات اللازمة من فحوص طبية وغيرها. وحصل على جواز السفر الذي كان هو الآخر حلما عسيرا آنذاك.

أعطوه في عين البرجة تذكرة سفر عبر القطار حتى مدينة "تولون" في الجنوب الشرقي لفرنسا وزودوه بعلب من المصبرات ليقتات بها خلال السفر.

هاجر بوشعيب.

أما نحن فكنا حزانى لفقدان أخينا الأكبر وحامينا، وطالما رددنا تلك الأغنية الشعبية: "وااااااا شعيبة يا وليدي! وا فين مشات أيامك؟.....".

مر عام وجاء الصيف ومعه أخونا بوشعيب! فرح الجميع إلا الحاج بوبكر، فماذا حصل؟

علمنا فيما بعد أن أحلام الحاج ذهبت كلها أدراج الرياح وسكنه الغضب والسخط على ابنه عوض الرضا عنه والدعاء من أجله. فذات ليلة قبيل الفجر سمع نقرا شديدا على باب البيت يمزق هدأة الليل تلاه نباحٌ غريب. استيقظ وهرول كي يفتح الباب. وجد نفسه أما ابنه بوشعيب الذي صبغ شعر رأسه ليصبح أشقر وهو يحمل حقيبة من النوع الذي يُحمَل على الكتف وبين قدميه كلب من فصيلة "الكانيش". تعانقا. استيقظت الأخوات. تُبودلت الأخبار. وأخيرا طرح الأبُ السؤالَ:

ـ أين تركت السيارة يا ولد؟

صمت بوشعيب برهة قبل أن يرد:

ـ جئت متن القطار يا أبي. السيارات في فرنسا ثمنها غال و... !

وتجهم وجه الحاج. نظر إلى ابنه وهو يخرج من "الصاك" ما أتى به له كهدية: حداء من النوع الذي يستعمل للمشي في الثلج.

كاد السي بوبكر ينفجر غضبا لكنه تمالك نفسه.

ـ واه! عام بنصه وفصه وأنت خدام في فرنسا ولم ترسل لي حتى مجرد حوالة صغيرة؟ تشد زبالة فلوس في الشهر ولم تشتر حتى خرشاشة؟ قل لي أين كنت؟ و...

وقاطعه نباح الكلب.

ـ وهذا "القانع" يا وليدي بوشعيب ما له المسكين؟

ـ اسمه "ديك" يا أبي.

ـ "ديك"؟... إيوى متشرفين آالسي.

استجمع الحاج أطرافه وغادر الصالون إلى غرفته حيث عاد إلى النوم. فعلت البنات نفس الشيء. وفي الصباح، لما استيقظ،، امتطى أول حافلة تقوده إلى خنيفرة عند أخيه السي علال.

في نفس ذلك الصباح وجد بوشعيب نفسه وحيدا كالغريب في وطنه. خرج من البيت فرأيناه وهرعنا إلى ملاقاته أفواجا أفواجا... كان "ديك" ينبح بشكل غريب وهو ينظر إلينا ممتعضا. كان لا يشبه الكلاب المحلية التي تقتات من القمامات المنتشرة في الأزقة، وكنا لأول مرة نرى كلبا نصرانيا جميلا بهذا الحجم. كنا مبهورين حقا!

بُهرنا أكثر لما رأينا بوشعيب عن قرب وهو يتحدث إلينا بالعرنسية وشعره الأشقر المصبوغ يتدلى فوق كتفيه على طريقة الهيبيين. بدأ الحديث عن النصرانية الشهباء "كاترين" وكأنه يستفزنا، نحن الأطفال الذين لم نذق بعد طعم امرأة. كنا لا نرى "كاترين" إلا في الرسوم التي يوفرها لنا كِتاب القراءة ولا نعرف من الحيوانات الفرنسية غير عنزة السيد سوغان.

كان ما استخلصتُه من سيرة أخينا الأكبر بوشعيب الذي أصبح أكثر مَلَكية من المَلك هو أنه لما وصل إلى مدينة "تولون" وبالضبط إلى بلدة في نواحيها كعامل فلاحي في حقول العنب والتفاح لدى "المسيو بيرنار" داخ تماما. وأصابه الدوران في الرأس أكثر لما التقى بـ "كاترين" أرملة السائق السابق والتي تكبره بسنوات عدة، لكنها كانت جميلة ومولعة حتى الجنون بلعب "التييرسي"، الرهان على سباق الخيل، إضافة إلى حبها لبوشعيب وحوالته الشهرية. لذلك، كل مساء، بعد العمل، كانا يقضيان السهرة معا في حانة الألعاب حيث يجري الرهان مباشرة عبر الشاشة. وقبل منتصف الليل يعودان بلا ناقة ولا جمل ليحتويهما السرير حتى الهزيع الأخير من الليل.

مع مرور الأيام أصبحت الأرملة الشقراء هي الآمرة الناهية، ولأن بوشعيب يحب كثيرا "النصرانيات الشهبات" أصبحت تتحكم في راتبه الشهري، هي وكلبها "ديك".

هكذا حدثنا بوشعيب الذي بعد مرور بضعة أيام أخذ يُصاب بالهُزال تماما ككلبه. ولكي يجمع بعض الدريهمات لاقتناء سجائره وقارورة نبيذ إضافة إلى علب السمك التي كان "ديك" يحبها قرر لكي نلعب مع هذا الأخير أن يمنحه كل واحد منا قطعة نقدية بقدر عشرة ريالات في انتظار عودة الحاج بوبكر.

**

*

عودة الحاج

**

*

عاد الحاج وكله ألم وخيبة تجاه ابنه.

وذات مساء كنا نلهو مع "ديك" و بوشعيب يجمع القطع النقدية التي وفرناها له بمشقة النفس، ولما حان الوقت لأن يذهب كل واحد إلى حال سبيله وجد أخونا الأشقر نفسه أمام باب مغلق بعد أن غير له الحاج بوبكر القفل القديم بآخر جديد.

كل ما وجد بوشعيب في انتظاره أمام الباب: حقيبة الكتف وفوقها الحداء الخاص بالمشي في الثلج، تذكرة سفر إلى "تولون" عبر القطار وعلبة سردين للكلب "ديك".

مضت سنوات ولم نر لبوشعيب أثرا.

انقطعت أخباره ولم يعد.

أما نحن فظللنا نردد: "وااااااا شعيبة يا وليدي! وا فين مشات أيامك؟.....".

ولم ننس أخانا الأكبر بعد.

***

*

6 févr. 2010

قنطرة للعبور



*****
نص للصديق الشاعر توفيقي بلعيد.


****



وأنا ذاهبٌ نحو مقصلة

استوقفني وردٌ

وجند خالف الأوامر

وود امرأة انتظرتْ عبوري طويلا

وبعض أناشيد في الطريق...

استوقفتني ذكرياتٌ

وراياتٌ مزقتها المعارك

وعيون أطفال ما تمدرسوا إلا قليلا...

واستوقفتني بشواهدها قبور الذاهبين بعدي...


مرت وجوه نسيتها

ومدائن في الحريق

مرت أشياء تستعصي على النطق

وكمائن المتربصين بالوقت...

تذكرتُ كم مرة أخطأني الموتُ

وكم مرة عاودتُ

وكم مرة عُدتُ من نفس الطريق

تذكرت الأقبية التي، ما مرة، استضافتني

تذكرت...

تذكرت...


كنت أجر خلفي أعواما مسكونة بالعويل

وشوارعَ كنت، مع الأحباب، قد عبرتها

وصداقات كقبض الريح

وما لم تحققه الكلمات

كنت أجر خلفي دربا، من العابرين، لن يستريح...


وأنا ذاهب نحو مقصلة

اكتشفت أنني لا أسير إليها وحدي

كان خلفي، إلى حتفه مجرورا، جلادي

كانت بلادي واقفة تودعني

فابتسمتُ...


********

من مجموعته "منعطفات سائبة"، انظر الغلاف.

انظر ترجمة هذا النص في الورقة التالية.

Une passerelle pour traverser

Poème de:
TAOUFIKI Belaid


Marchant vers la guillotine
des fleurs,
des soldats ayant transgressé les ordres,
l’amour d’une femme qui, longtemps, attendit mon passage,
quelques chants sur le chemin,
m’interpellèrent.

Me retinrent quelques souvenirs,
des étendards lacérés par les guerres
et les yeux des enfants qui ne furent que peu scolarisés.
Me retinrent les stèles de ceux qui viendraient après moi.

Des visages que j’ai oubliés passèrent
des cités en feu…
Il se passa des choses difficiles à prononcer
de même que les embuscades de ceux qui épient le temps.

Je me suis rappelé combien de fois elle m’a raté
la mort,
combien de fois j’avais récidivé,
combien de fois j’avais repris le même chemin.

Je me suis souvenu des souterrains qui, plus d’une fois, m’invitèrent
Je me suis souvenu…
Je me suis souvenu…

Je traînais derrière moi des années peuplées de lamentations,
des rues que j’avais traversées, en compagnie des bien-aimés,
des amitiés semblables à une poignée de vent,
ce que les mots ne purent accomplir,
je traînais derrière moi un quartier inlassable de passants…

Marchant vers la guillotine
je réalisai que je n’y allais pas tout seul
il y avait, derrière moi, emporté vers sa fin, mon bourreau.
Mon pays était debout, me faisant ses adieux
C’est alors que je souris.