18 août 2014

غدير السلوان / Le ruisseau de l’oubli

الشاعر:
Driss Aouidi   إدريس عويدي
 

 
عاقرةٌ سحابةُ غشت

لا تنجب حياة

حين مرت فوق منزلي أخذت مني أمي

ولم ترحم.

ربيع مارس حربائي المكر.

حين أطل على حديقتي سرق مني أبي

ولم يخجل.

كرهت حر الصيف

كرهت ألوان الربيع

لربما في أنين الخريف عزاءٌ

وفي بكاء الشتاء أمل.

لذا شيدت في أعماقي حصنا من حكمة أيوب

وغديرا من رحيق المحبوب

وأوراقا من شجر الأرز.


Le ruisseau de l’oubli

Stérile,

ce nuage du mois d’août.

Il ne donne pas la vie.

Lorsqu’il survola ma demeure

Il enleva ma mère,

sans pitié.

Dans ses sournoiseries le printemps de mars est un caméléon,

lorsqu’il fit un détour sur mon jardin

Il enleva mon père,

sans scrupule.

J’ai détesté alors la chaleur de l’été,

les couleurs du printemps.

Peut-être trouverai-je dans les gémissements de l’automne une consolation

Et dans les larmes de l’hiver un espoir.

C’est pourquoi, dans mes très-fonds, m’inspirant de la sagesse de Job

J’ai bâti une citadelle

un ruisseau dont la source est le nectar de l’aimée

et quelques-feuilles de cèdres.

 

9 août 2014

أنَا / Moi

أنا


تصور أنني غدا سأموت،


أو الآن، في هذه اللحظة،

حالاً!

بعدي

من سيكون "أنا" بعد "أنا" غداً؟

أنت؟

هههه يا عيني!

جرِّبْ إذاً.

Moi
 

Imagine que demain, moi, je serai mort. Ou même maintenant.

Tout de suite !
Qui sera « moi » après « moi »  demain?
Toi ?
Hé hé hé hé ! Mon œil !

Essaie donc !