16 mars 2016

Une femme sous couverture (nuageuse)


 

Elle se barricade derrière son voile flottant.

Elle voit le monde à travers deux trous percés dans un tissu noir qui cache son visage (a-t-elle un visage ?).

Peut-être bouillonne-t-elle dedans, flottant dans la sueur.

Quel danger aurait-elle encouru si elle avait libéré son corps de cette « tente » mobile ?

Et qui, parmi les mâles, bave coulant comme un chien marocain, famélique et haletant, oserait-il lui sauter dessus, en cette canicule estivale ?

 

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