12 févr. 2010

CASABLANCA

Texte du recueil "Souffles Mixtes"
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Pourquoi cette ville au seuil de sa ménopause m’habite ?
Qu’a-t-elle à m’engloutir ainsi ?
Serait-elle jalouse de Lyon qui m’abrite ?

Elle lâche ses pots d’échappement à mes trousses
Et ses chauffards me volent la vie
Pourquoi oublie-t-elle que j’existe ?
Que me reproche-t-elle au juste ?

Animée malgré ses rides, Casablanca
Fourmilière éternelle qui s’agite
Si vivante que j’y agonise !

Ah, ville ingrate et sadique !
Elle ne sait plus qui je suis

Sait-elle au moins qui j’étais ?



Dis donc, ma mie !
Où sont-ils passés, les aimés ?
Qu’as-tu fait des amis ?



J’accuse réception de ton indifférence, ville infidèle
Bientôt tu me manqueras
Et à quatre pattes je te rejoindrai


Là-bas
Au bord du Rhône
Quand tu me rendras visite
Longeant la Saône
Je poserai ma tête sur tes genoux
Et je dormirai
Et je rêverai



Je graverai un baiser ardent
Sur ton front suintant
Je me glisserai dans ton giron
M’y faufilerai tout au long du boulevard des FAR
Passant par celui du Prince
Et la taverne de la Victoire

Je te retrouverai dans un verre
Dans une bière amère « made in Morocco »
Terre d’Islam !

Salam et Paix, Casa, Salam !


Nomade livré à l’errance
Je m’enfouirai dans tes rides qui cachent mon enfance


Et je dormirai, Casa
Et je rêverai

Salam et paix, Maison Blanche
Salam !
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